La prise en charge

Il est important que l’enfant soit pris en charge et il n’est jamais trop tard pour le faire. Toutefois, il est préférable que le trouble de l’écriture soit repéré le plus tôt possible car il peut constituer un handicap dans la scolarité et plus le diagnostic sera posé tôt, plus la rééducation sera efficace. Le trouble peut apparaître dès l’école primaire ou passer complètement inaperçu et se révéler seulement au collège face au programme plus conséquent et s’accentuer au lycée. Dans ce cas, l’enfant qui avait jusqu’alors réussi à compenser commence à s’épuiser et montrer des signes de relâchement qui peuvent aller jusqu’au rejet de l’apprentissage. La reconnaissance du trouble est donc primordiale aussi bien au niveau personnel que social car il permettra au jeune de se sentir compris, accompagné, conseillé et soulagé par le biais d’une rééducation adaptée à son problème.

En fonction des difficultés si celles-ci ne sont pas liées à un trouble de l’apprentissage, une simple rééducation en graphothérapie sera proposée pour aider le jeune à améliorer son écriture.

Si les tests mettent en évidence des troubles ne relevant pas de la graphothérapie, l’enfant sera redirigé vers un spécialiste pour un bilan complémentaire et une prise en charge adaptée.

Si les test mettent en évidence des problèmes d’écriture associés à un ou d’autres troubles dys, l’enfant sera orienté vers le professionnel spécialisé dans la prise en charge de son trouble et pourra effectuer une rééducation de l’écriture conjointement, ou après la rééducation du ou des autres troubles si l’urgence de ceux-ci est plus importante.

Dans tous les cas, une bonne coordination entre les parents, les professionnels de santé et de l’éducation nationale permettra une prise en charge efficace de l’enfant. Si nécessaire, certaines adaptations pédagogiques ou demandes d’aménagements lors des examens pourront être effectuées pour soulager le jeune.

La prise en charge en graphothérapie se passe en trois étapes :

  • L’anamnèse,
  • Le bilan
  • La rééducation ou remédiation

L’anamnèse

La première rencontre avec l’enfant a lieu en compagnie d’un ou des deux parents afin de passer en revue les différentes étapes du développement de l’enfant depuis sa naissance jusqu’à l’apparition du trouble. Cet entretien est très important car il permet de se centrer sur le jeune, sur son parcours, ses compétences, ses difficultés, ses craintes, les raisons de la demande. Durant cette entrevue, une observation des cahiers permettra d’avoir un regard précis sur l’évolution du graphisme de l’enfant, éventuellement de relever les premiers symptômes des difficultés rencontrées, de prendre connaissance des remarques des enseignants, d’avoir le ressenti de l’enfant face à ses difficultés. comprendre comment il voit les choses, est-ce qu’il souffre de la situation ? Est-ce qu’il a envie d’être aidé ?

 Le Bilan graphomoteur

Pour pouvoir faire un bilan précis de la situation, une série de plusieurs tests est effectuée par l’enfant afin d’évaluer ses difficultés face à l’écriture et pour élargir les recherches sur l’origine des difficultés, des tests complémentaires peuvent être ajoutés.

Il faut compter environ 2 heures (plus ou moins) pour effectuer les tests, il est donc indispensable que le jeune soit dans de bonnes dispositions. Toutefois, si ceux-ci s’avèrent trop fastidieux, ils pourront être effectués en 2 fois.

Les résultats de ces tests seront ensuite consignés dans un rapport écrit qui sera remis aux parents qui le transmettront aux autres professionnels. Ce bilan permet de mettre en évidence la problématique dominante et d’orienter si besoin l’enfant vers un ou d’autres spécialistes pour un bilan complémentaire permettant de confirmer les troubles et proposer une prise en charge adaptée.

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 La rééducation ou remédiation

Chaque séance de 45 minutes est adaptée en fonction de l’âge et des difficultés de l’enfant. Le nombre de séance varie aussi en fonction du problème. Dans tous les cas, il faut avoir l’adhésion de l’enfant pour pouvoir établir un programme de rééducation efficace. C’est pourquoi, un projet de remédiation répondant aux besoins du jeune sera mis en place avec lui de façon à l’impliquer personnellement dans un objectif d’amélioration de son écriture.

Plusieurs techniques sont utilisées, elles sont toujours basées sur des exercices ludiques afin de permettre à l’enfant de travailler sans pour autant faire des lignes d’écriture. Si le niveau d’anxiété lié à ce problème d’écriture est trop important, il  pourra être utile de travailler la respiration à l’aide de de petits exercices de relaxation assez simples ou de postures de Brain Gym (Kinésiologie éducative) pour permettre à l’enfant d’être dans de meilleures conditions pour écrire.

Des tests seront effectués tout au long de la remédiation pour vérifier que le jeune est sur la bonne voie ou  pour rectifier le tir si nécessaire. Enfin, une évaluation complète en fin de parcours permettra de comparer les résultats des différentes actions menées.

Ces séances ne sont pas remboursées par la sécurité sociale mais beaucoup de mutuelles proposent un forfait annuel pour des soins « hors nomenclature » dans lequel peut entrer cette rééducation.

 

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